où seul chez moi je ne téléphonerai pas. N. c'est la nuit où l'on me prive de ta voix. Il possède. Il est là. Je n'ai plus même accès à toi. Je ne devrai plus dire tous ces mots. J'aimerais tant finir par t'aimer tant que je pourrais ne dire rien, n'attendre rien, me contenter de ce qui m'est donné, le garder en secret et rester blotti dans ma nuit. J'aimerais tant — mais alors que j'écris ces mots je me sens si jaloux de sa clarté du jour à lui ! Comment désobéir à ce que je ressens sans avoir mal, comment y obéir sans faire mal ? Je ne sais pas quoi faire, j'ai besoin de toi sans cesse, tout le temps, sans cesse, tout le temps, j'aimerais tant finir par : t'aimer tant. |